Tu fais si bien

Quelques lignes à la gloire des grands de ce monde

Dans tes songes d’obscurs retours, perce un passage.
À cent reprises, défaut d’amour, tristes images.
Tristes visages aussi, où coulent les tourments ;
parfois directs, parfois obliques, ces temps d’avant.

Dans tes rêves, d’âpres anciens, cherchent un chemin,
et dans leur vile quête de fixer ton destin,
ils prennent les ombres, s’entourent d’un voile, et visent le coeur.
Ils viennent en nombre, en diagonale, car ils ont peur.

De l’éclat, de la lumière, de ton réveil ;
du sang chaud qui te brûle et vermeil.
Extension, stupéfiante, vers le haut ;
éruption, toi flamboyante, au bas mot.

Entracte pour spectateur ébahi ;
je t’adresse ces trois lignes, mon amie.

Aux heures bleues de l’amour,
au printemps des toujours,
je t’adore, et je t’aime, tendrement.


Dans ton sommeil, ces fantômes butent, mécontents ;
sur ces deux faits, sur cette chute, ce court bilan :
que de la glace fleurit en grappe du muguet ;
que de la glace, un feu flambe, sans regret.

En somme, le mal est loin, et bien fragile.
En somme, tu fais si bien, me semble-t-il.

2023